Economie parallèle: Changer la monnaie, la solution idoine ?
Aram Belhaj, professeur d'économie à l'Université de Tunis, a indiqué dans son passage dans Midi Show, ce mardi 13 août 2024, que la proportion de l'économie parallèle en Tunisie atteint 30 à 40%, ce qui représente une menace réelle pour l'économie formelle, surtout en l'absence d'un climat incitatif à l'investissement.
Aussi a-t-il appelé à la nécessité de prendre un certain nombre de mesures qui ne doivent pas se limiter à l'aspect économique, institutionnel ou fiscal, mais à l'adoption aussi d'une approche globale, avec une feuille de route et une stratégie basée sur une vision claire.
Belhaj a souligné qu'en parallèle, des mesures efficaces doivent être prises, toujours pour lutter contre l'économie parallèle et ce, en résolvant les problèmes liés au climat d'investissement, à la bureaucratie et aux complexités juridiques et administratives.
Il a, également, évoqué l'impératif de faciliter les procédures juridiques, d'améliorer la transparence, la responsabilité et la gouvernance, tout en développant les infrastructures et la numérisation, ainsi qu'en résolvant la question de la fiscalité, dans une réforme totale du système.
L'intervenant a suggéré aussi de changer de monnaie. "Une mesure qui devrait faire partie d'une réforme globale avec l'intervention des autorités fiscales et du secteur bancaire", a-t-il affirmé, soulignant qu'il s'agit d'une proposition qui mérite d'être examinée, car les revenus qu'elle engendrerait seraient bien plus importants que son coût.